Variations sur le thème : "Je trouve en toi ma joie"

lundi 20 octobre 2025
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Cet article fait suite à mes enseignements aux Équipes du Rosaire de la région des Hauts-de-France.
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Table des matières


Quand en 2025 à Lourdes la direction nationale des Équipes du Rosaire a annoncé le thème d’année : « Je trouve ma joie en toi », nous avons été beaucoup à nous réjouir de ce choix qui renvoie à la joie chrétienne, cette joie qui doit nous habiter en permanence.

Saint Paul le dit dans l’épître aux Philippiens.

« Laissez-moi vous le redire, soyez toujours dans la joie. Réjouissez-vous dans le Seigneur en tout temps. Je le répète, réjouissez-vous."

Quand on sait les épreuves que Saint Paul a connues : il a été bastonné, fouetté, il a été « exfiltré » de certaines villes pour éviter d’être assassiné. Et c’est ce même Paul qui nous exhorte : « Réjouissez-vous dans le Seigneur en tout temps. ». Paul a lui-même été capable d’être dans la joie, alors qu’il était soumis à de terribles épreuves.

Maintenant, quand je vous regarde, je vois des visages joyeux, mais je me doute qu’il se trouve parmi vous des personnes soucieuses : soucis d’âge, de famille, de voisinage, soucis pour notre pays, pour notre monde. Comment alors être joyeux en tout temps ? Sauf que Paul ne dit pas : « Soyez joyeux en tout temps. », il dit : « Soyez joyeux dans le Seigneur en tout temps. ».

Paul ne parle pas d’une joie de façade, une joie forcée, une joie seulement humaine, il parle d’une joie qui vient de Dieu : la joie de Pâques, la joie de participer à la puissance de résurrection déployée en Jésus-Christ. Certes, nous connaissons la mort, la souffrance, la maladie et tant d’autres choses qui nous attristent, mais plus profondément, il y a Dieu qui nous dit : « Tu as du prix à mes yeux, je ne te laisserai pas descendre dans la fosse, tu vivras. » Il l’a dit à son Fils, qui a connu l’abandon des hommes, l’agonie du corps et la mort, avant de connaître la Résurrection.

Analogie avec la mer
Prenons une image. Les vents forment des vagues qui vont et viennent à la surface de la mer, à l’instar de nos joies et nos tristesses qui vont et qui viennent en fonction des circonstances. Mais je crois qu’une joie profonde traverse le cœur des disciples du Christ. Comme le courant du Gulf Stream, disons à 100 mètres sous la surface de l’eau : il n’est sensible ni aux vents ni aux vagues, et Il avance de manière puissante et assurée.
Depuis son baptême, le disciple du Christ est parcouru par l’équivalent du Gulf Stream, un courant dans les profondeurs de son être qui l’emmène, s’il se laisse faire - vers le havre de paix, vers le Royaume de Dieu. Notre visage pourra refléter la tristesse ou la joie en fonction des circonstances, mais en profondeur, il y a cette joie de Pâques qu’aucune créature ne peut nous enlever [1].

Regardez Marie-Madeleine. Elle est triste car son bien-aimé est mort, et en plus elle ne peut pas embaumer le cadavre qui a disparu. Marie-Madeleine fait alors l’expérience que son bien-aimé est toujours vivant. Sa voix se fait entendre à nouveau, signant la défaite des méchants qui voulaient le faire taire. Marie-Madeleine exulte de la joie de Pâques, la joie de savoir que le bien a triomphé du mal, que la vie a triomphé de la mort en Jésus-Christ.

Thomas d’Aquin, un religieux dominicain, nous aide à réfléchir à ce qu’est la joie. Pour lui, la joie est le fruit de l’amour.
10§ Prenons l’exemple des Équipes du Rosaire. Beaucoup m’ont dit leur joie de se retrouver à la rencontre mensuelle. Vous aimez vos équipiers, vos équipières, et cet amour vous fait désirer être avec eux. Cette tension porte vos pas vers la maison où se tient la rencontre. Vous arrivez dans la maison, et c’est la joie d’être ensemble, la joie d’échanger, la joie de louer, remercier et prier Dieu ensemble. Vous êtes dans le bien que vous désiriez, vous en jouissez. La tension a disparu. La joie est cette jouissance du bien auquel vous aspiriez – noter qu’elle est à la fois naturelle et surnaturelle.

11§ Et Dieu, où trouve-t-il sa joie ? Je vous propose quatre lieux. D’abord, Dieu trouve sa joie en lui-même. Deuxièmement, Dieu trouve sa joie dans la création comme acte et comme résultat de l’acte. Troisièmement, Dieu trouve sa joie en Marie. Quatrièmement, Dieu met sa joie en nous.


1. Dieu trouve sa joie en lui-même [2]

12§ Notre Dieu est en trois personnes : le Père engendre le Fils de toute éternité, de même qu’il « spire » l’Esprit saint de toute éternité. Le Fils est engendré et non pas créé, il est Dieu et il n’y a jamais eu un moment où le Père n’aurait pas engendré le Fils

13§ Et le Père met sa joie dans son Fils unique, comme son Fils unique met sa joie dans son Père. Il y a une circulation d’amour entre les trois personnes qui participent de la même nature divine [3]

14§ Il n’y a en Dieu aucun obstacle à la circulation de l’amour. Il n’y a pas de péché, c’est-à-dire ce qui fait obstacle à la circulation de l’amour.

Analogie avec un circuit électrique
15§ Prenons l’analogie d’un circuit électrique. Un circuit électrique est un circuit métallique fermé où tournent des électrons. Si jamais il y a des impuretés dans le fil métallique, les électrons les font vibrer en essayant de passer, provoquant l’échauffement de l’impureté.

16§ Mais quand le métal est pur, il n’y a pas de résistance et les électrons tournent sans dégager de chaleur. De même en Dieu : il n’y a pas de résistance à l’amour qui circule, circule, circule.

17§ Et nous, nous sommes amenés à entrer dans ce circuit électrique et à laisser circuler l’amour divin en nous. Il nous faut donc nous convertir parce que nous allons entrer dans ce circuit à 100 milliards de volts et qu’il nous faudra être libres de toute impureté qui nous ferait chauffer très fort sinon.
18§ Plutôt que d’être motivés par la crainte, soyons le plutôt par l’amour et désirons entrer dans cette circulation d’amour : nous sommes créés pour aimer en réponse à l’amour divin, nous sommes faits pour être traversés par l’amour divin, et nous ne pouvons que combattre ce qui s’y oppose.

19§ Dieu trouve sa joie dans son Fils dans l’éternité mais aussi dans le temps comme on le voit au baptême de Jésus : au moment où Jésus remonte du Jourdain après avoir été baptisé par Jean, la voix du Père dit : «  je trouve (ou je mets) ma joie en toi » [4]. Ce qui se joue dans l’éternité de Dieu se joue aussi dans le temps.


2. Dieu trouve sa joie dans sa création

20§ Dans le premier récit de création (Gen. 1), Dieu déploie sa création en six jours, et à la fin de chacun des cinq premiers jours, il dit : "C’est bon".
Pour moi, Dieu est dans la joie à ce moment-là.

Analogie avec l’artiste
21§ C’est un peu comme pour un artiste : l’artiste a l’idée d’une peinture, d’une musique, d’une sculpture. Il travaille à réaliser cette idée, et une fois qu’il l’a finie, il la regarde et il s’émerveille : "C’est moi qui ai fait ça ? Oh, c’est superbe".
22§ L’artiste regarde son œuvre qui réalise son idée intérieure et qui maintenant, se tient en face de lui. Elle va voler désormais de ses propres ailes et lui échapper, mais lui se réjouit de l’avoir mis au monde, de l’avoir donné au monde [5].

23§ Au sixième jour, il se passe quelque chose de nouveau : après avoir créé les animaux terrestres, Dieu crée l‘être humain, homme et femme, et il les bénit spécialement :

« ... dominez la terre. Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bête qui remue sur la terre ! »
Gen 1,28

Avec l’être humain, Dieu dispose d’un intendant qui l’assiste dans le déploiement de ce qu’il y a enfoui de beau et de bon dans la création.

24§ Dieu passe alors au registre supérieur dans sa joie : « C’est très bon » dit-il pour la première fois.
25§ Évitons un contresens lié à notre anthropocentrisme : Dieu ne désigne pas ainsi l’être humain mais l’ensemble de la création, avec certes l’être humain au sommet, mais c’est le résultat total du processus de création sur six jours qui est très bon

Analogie avec la voûte romane
26§ Prenons l’analogie d’une voûte romane.

Image de Morburre

La clé de voûte est la plus belle pierre de la voûte, elle se tient au sommet de la voûte, elle est finement sculptée, et sa position centrale fait qu’elle tient les deux arcs de la voûte. Mais si elle domine, elle n’est jamais qu’un des claveaux de la voûte, certes le plus beau, mais un claveau quand même. Elle est indispensable, mais comme le sont tous les claveaux : que l’un d’eux fasse défaut et la voûte finira par s’écrouler.
27§ Et c’est l’ensemble des claveaux qui constituent la voûte. De même dans la création, les animaux, les plantes, l’eau, la terre, l’air contribuent au tout, et l’être humain est solidaire d’eux, avec ce rôle qui lui est propre de dominer le tout et de le gérer – en sachant qu’il aura à rendre compte de sa gestion au vrai propriétaire, Dieu.

28§ Adam et Eve ont gâché le plan initial de Dieu en voulant devenir Dieu sans et malgré lui. Ils ont écouté le serpent qui a fait de Dieu un menteur et un jaloux : « Dieu est jaloux de sa divinité, il veut que vous restiez ses serviteurs et il ne veut pas que vous deveniez comme lui, aussi vous-a-t-il menti au sujet du fruit de l’arbre de la connaissance : ce fruit ne donne pas la mort comme Dieu le prétend pour vous faire peur ».

29§ Le premier couple a plus fait confiance au serpent qu’à Dieu et il a mis la main sur le fruit interdit pendant que Dieu était ailleurs, faisant ainsi dérailler son projet.
Dieu cependant ne se résigne pas à passer sa création par pertes et profits, sa parole : « C’est très bon », n’a pas été prononcée en vain [6]. Notre foi nous l’assure, le mal, les démons et les suppôts de Satan se déchaînent, hurlent, crient, se roulent par terre, cassent tout. Mais au final, ils vont perdre. Et ils ont déjà perdu en Jésus-Christ. Le dernier mot ne leur appartient pas, il appartient à Dieu, à la vie, au bonheur, à la bonté, à la beauté.


3. Dieu trouve sa joie en Marie

30§ Marie se tient à la conjonction de deux désirs, celui de la création et celui de Dieu.

31§ À cause de l’acte de défiance d’’Adam et Ève, l’antilope craint le lion, le lion craint la faim pour lui et pour ses petits. Les animaux vivent dans un monde marqué par la peur et la violence : « manger ou être mangé ». Les êtres humains quant à eux tentent de civiliser le monde, mais la violence n’est jamais très loin, et quand l’être humain fait la bête, il est pire que la bête : Corruptio optimi pessima, la corruption du meilleur [l’être humain] donne le pire.

32§ Alors la création dans son ensemble : l’humanité, les animaux, les végétaux, la terre, le ciel, l’air, l’eau, aspire à retrouver l’ordre initial voulu par Dieu, et surtout elle aspire au bonheur de l’entendre à nouveau dire : « C’est très bon ».
Et Dieu, de son côté, aspire à ce que sa création retrouve son intégrité première, qu’elle reprenne le bon chemin qu’il avait projeté.

33§ On peut lire l’histoire de l’humanité comme l’histoire de ces deux désirs qui se cherchent. Apparaît d’abord le peuple juif qui porte l’étendard du monothéisme même si cela lui vaut la persécution de ses voisins polythéistes. Ce peuple attend le Messie, le plénipotentiaire de Dieu, qui instaurera le Royaume de Dieu sur terre.
34§ Apparait ensuite à l’intérieur de ce peuple une jeune fille, Marie, qui est la fine pointe de ce que la création peut engendrer de meilleur.

35§ Et Dieu de son côté va préparer cette jeune fille. Comme l’a dit un équipier du Rosaire, Dieu ne peut pas mettre son Fils dans un vase impur. Dieu choisir le plus beau vase et il le purifie pour qu’il puisse contenir son Fils : nous retrouvons là le mystère de l’Immaculée Conception.
36§ Marie est conçue sans péché pour être capable d’accueillir le Fils en elle et, avant cela, pour être capable de dire « Oui » à Dieu en restant humble.

37§ Quelle a dû être la joie de Dieu au Fiat - « Qu’il en soit ainsi » - de la Vierge Marie ! Joie de Dieu, et joie de la création tout entière, monde visible comme monde invisible. La symbolique des noces s’impose ici, les noces de Dieu et de la création dans, à travers et sous les noces du Christ et de l’Église, avec la joie qui les accompagne.


4. Dieu met sa joie en nous

38§ Nous partons du verset suivant dans l’évangile de Jésus Christ selon saint Jean :

"Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite." [7]

39§ Les apôtres connaissaient la joie d’être admis dans le premier cercle de Jésus, ils bénéficiaient de l’enseignement du maître qui avait les paroles de le vie éternelle, ils éprouvaient sa puissance vivifiante qui guérissait, qui relevait [8].
40§ Mais ils étaient appelés à connaître une joie plus grande, une joie invincible, celle qu’aucune créature ne peut enlever :

Les soixante-douze disciples revinrent dans la joie, disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Voici, je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds serpents et scorpions, et toute la puissance de l’ennemi, et rien ne pourra vous nuire. Pourtant ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux.
Luc 10, 17- 20

41§ Jésus envoie devant lui trente-six équipes de deux disciples pour préparer sa venue dans les villes et villages. Les disciples ont reçu de lui des pouvoirs de guérison et d’exorcisme qu’ils exercent avec succès [9].

42§ Les disciples se réjouissent de dominer l’ennemi de Dieu et de sa création, mais Jésus leur propose une joie plus haute, une joie positive : Dieu les a admis dans son service, ils sont appelés à entrer dans le Royaume de Dieu et à vivre éternellement en sa présence.


Conclusion : « Entre dans la joie de ton maître »

La parabole des talents propose un déplacement inattendu : « Entre dans la joie de ton maître » dit le maître aux serviteurs fidèles [10]. Ce n’est plus Dieu qui met sa joie en nous mais nous qui entrons dans sa joie, et notre joie limitée prend alors des dimensions cosmiques sinon divines.

43§ Nous aussi, depuis notre baptême nous sommes au service de Dieu et à nous aussi il nous a confiés des talents. Ces talents recèlent une puissance de vie, de purification, de relèvement que nous avons à déployer dans le monde.
44§ Le mouvement apostolique laïc des Équipes du Rosaire contribue à ce travail d’enfantement du Royaume de Dieu sur terre [11].

45§ Comme les apôtres à la Pentecôte, les membres des Équipes du Rosaire se réunissent dans des maisons particulières chaque mois, mais c’est pour en sortir en courant tout joyeux, remplis de l’Esprit saint qui les pousse à proclamer l’Évangile de Jésus Christ au monde entier.

46§ Ils font fructifier les talents reçus au baptême, nourris et fortifiés par leur engagement dans les Équipes entre autres, et c’est une source de joie que de progresser ensemble sur le chemin de la vie avec Dieu, en compagnie de la Vierge Marie.
47§ L’autre source de joie est de voir que ce travail en commun dans les Équipes se traduit à l’extérieur, par exemple lorsque leur présence est facteur de paix et de réconciliation dans des situations de tension, ou lorsque leur prière commune a aidé une personne à affronter une difficulté.

48§ Mes amis, cette joie sera démultipliée ô combien ! lors de la résurrection générale : dans la parabole des talents chez Luc, le roi dit au serviteur fidèle que ce qui lui a été confié - les dix talents - n’est rien par rapport à ce qu’il va recevoir maintenant, des villes.

49§ Pour reprendre le propos de Thomas d’Aquin, nous allons nous reposer dans la jouissance d’un bien totalement disproportionné par rapport au bien actuel.

« Entre dans la joie de ton maître ».

© frère Franck Guyen, op – octobre 2025


[1Il ne s’agit pas de tomber dans un volontarisme du genre : " Même si je souffre, je dois afficher un sourire ultra -brite » - référence à une ancienne publicité avec de beaux jeunes gens qui sourient à pleines dents dans un décor de vacances. Mais on n’est pas toujours en bonne forme, on n’est pas toujours jeunes, et on n’a pas toujours envie de sourire, parce que la vie sait être dure quelquefois.

[3Certains disent que les chrétiens sont polythéistes parce qu’ils ont trois dieux, mais cela n’est pas juste : les trois personnes divines, le Père, le Fils et l’Esprit Saint, sont de la même nature divine. Il n’y a pas 100 kg de divinité en Jésus, 100 kg de divinité en le Père et 100 kg de divinité en l’Esprit Saint. Il n’y a que 100 kg, totalement en le Fils, en le Père en l’Esprit Saint. Reconnaissons que cela dépasse notre capacité de compréhension, à nous créatures qui ne pouvons penser qu’en termes d’espace et de temps, de quantité, de volume.

[4Lc 3, 22

[5Une mère éprouve sans doute une joie analogue après avoir mis au monde son nouveau-né

[6Voir Isaïe :

C’est que, comme descend la pluie ou la neige, du haut des cieux, et comme elle ne retourne pas là-haut sans avoir saturé la terre, sans l’avoir fait enfanter et bourgeonner, sans avoir donné semence au semeur et nourriture à celui qui mange, ainsi se comporte ma parole du moment qu’elle sort de ma bouche : elle ne retourne pas vers moi sans résultat, sans avoir exécuté ce qui me plaît et fait aboutir ce pour quoi je l’avais envoyée. (Isaïe 55,10-11)

[7Jean chapitre 15, verset 11

[8Vous avez dû rencontrer des personnes extraordinaires de bienveillance, de chaleur humaine. Près d’elles, vous vous sentez meilleur. "J’ai fait des bêtises, mais à côté de lui, à côté d’elle, je sens que je peux être plus que mes bêtises, que je peux devenir plus beau, plus bon - meilleur." Jésus devait dégager ce type d’aura d’une manière exceptionnelle, unique

[9Tout disciple du Christ, et pas seulement les apôtres, travaille à son échelle, au « grand exorcisme » opéré par le Christ - expression utilisée par le défunt pape Benoît XVI dans son livre « Jésus de Nazareth »

[11Nous ne sommes pas tous des mère Thérèsa ou des saint Paul : quel que soit le montant que nous avons reçu, notre seul devoir vis-à-vis de Dieu est de le faire fructifier. En retour, la participation à la joie de notre Maître nous suffira plus qu’amplement et nous ne serons absolument pas jaloux de notre voisin, au contraire sa joie fera notre joie comme la nôtre fera la sienne.
Saint Paul considère lui aussi que Dieu donne sa grâce de manière proportionnée. Dans la lettre aux Romains, il leur demande de s’estimer « chacun selon le degré de foi que Dieu lui a départi » et d’exercer ses dons « en proportion de notre foi » (12,3.6).


Documents joints

PDF - 219.6 kio

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